PAUVRETÉ ET INSÉCURITÉ EN AFRIQUE

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Pauvreté et insécurité en Afrique, quelle synergie entre Chercheurs et Décideurs ?

 

Le golfe de Guinée est l’un des principaux lieux de transit facilitant la croissance économique en Afrique. Toutefois, cet essor économique est menacé. En 2012, il a dépassé le golfe d’Aden pour devenir la région du monde où les attaques de pirates signalées étaient les plus nombreuses. En 2014, 104 attaques y ont été recensées. La frontière ivoiro-libérienne est considérée comme une zone à très fort risque.

La Côte d’Ivoire a connu 16 actes de piraterie de 2006 à 2012 contre 17 pour le Ghana.Les mouillages et les approches des ports de Bonny, Lagos, Cotonou, Lomé, Tema et Abidjan seraient vulnérables car de nombreux navires marchands attendent souvent dans ces zones.

Le 20 novembre 2015, à Bamako, Le groupe terroriste El-Mourabitoune dirigé par Mokhtar Belmokhtar attaquait et opérait une prise d’otages à l’hôtel Radisson. Le 15 janvier 2016, à Ouagadougou, il frappait en collaboration avec Aqmi l’hôtel Splendid et le restaurant Capuccino.

Malgré les dispositifs de prévision, précaution et protection, la cité balnéaire de Grand Bassam est attaquée à son tour le 13 mars 2016. Cameroun, Tchad, Nigeria, Mali, Niger, Burkina Faso, Lybie, Kenya, Somalie… Les attaques se multiplient et font, dorénavant, partie du quotidien des populations avec des jeunes, des femmes qui se radicalisent de plus en plus. Pourquoi cette radicalisation ?

 

Plusieurs facteurs favorables l’expliquent. Le facteur géographique. La bande sahélo saharienne du fait de son immensité a constitué un lieu d’implantation pour ces groupes. Dans certaines situations, ils ont pris le relais de l’Etat dans la fourniture de services sociaux de bases aux populations locales. Sur le plan de la gouvernance politique, certaines populations semblent être « déconnectées » du pouvoir central.

Un profond sentiment d’abandon anime ces populations qui estiment que les élites sont loin de leurs préoccupations quotidiennes. Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI), le mouvement pour l’unicité du Jihaden Afrique de l’ouest (MUJAO) devenu Al Mourabitoune, Ansar Dine, le front de libération du Macina (FLM), Boko Haram ou Etat islamique en Afrique de l’ouesten ont profité.

Face à ce contexte d’insécurité, les productions scientifiques de chercheurs, ONG, Think tank… abondent. Les décideurs ne croisent pas les bras. Diverses mesures sont prises dans nos différents Etats, dans diverses régions. Malgré tout cela, les terroristes semblent gagner du terrain. Des études révèlent des cellules dormantes dans la plupart des Etats de la sous-région.

Au regard de ces faits, la quatrième session de l’Université libre de Géopolitique(06-10 juillet 2020) portera sur ‘‘PAUVRETE ET INSECURITE EN AFRIQUE. Quelle synergie entre Chercheurs et Décideurs ? ‘L’enjeu est de réunir divers leaders communautaires, des professionnels de nos systèmes de défense et sécurité, des chercheurs, des décideurs afin d’analyser et faire des propositions en vue d’une collaboration efficace entre Chercheurs et Décideurs pour une approche holistique de la lutte contre l’insécurité, la pauvreté en Afrique. Vous êtes les bienvenus !

 

Sylvain N’GUESSAN, Cercle de Réflexion Stratégique d’Abidjan

prospectiveinfos@gmail.com, +225 07 79 06 17

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